Législatives : le sort du FN se joue sur la 2ème circonscription du Gard, en Languedoc-Roussillon
Par yazPublié le
Le très médiatique (et violent) duel qui oppose Marine Le Pen (FN) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) à Henin-Beaumont, dans la région française du Nord-Pas-de-Calais, ne doit pas faire oublier que de nombreuses plates-formes extrémistes tentent de se tramer - même si c'est sans grands espoirs - dans le champ législatif et politique, en Languedoc-Roussillon (France).
Outre les candidatures de Louis Aliot (numéro 2 du FN, compagnon de Marine Le Pen et candidat sur la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales) ; outre celle de Alain Jamet (co-fondateur du Front National, avec Jean-Marie Le Pen et candidat, à 78 ans, sur la 1ère circonscription de l'Hérault) ; et outre celle de sa fille, France Jamet, candidate sur la 7ème circonscription de l'Hérault, il y a aussi celle de Gilbert Collard, l'avocat médiatique, candidat sur la 2ème circonscription du Gard, qui se présente à l'élection sous le nom du « Rassemblement bleu marine » trouvant ses racines dans un 1er mai 2012 dramatiquement transfiguré autour d'une France coupée en deux, à l'extrême.
La seule candidature que peut gagner le Front National, selon Marine Le Pen et Louis Aliot, à leurs avis formulés, plus ou moins clairement, ici et là, dans le champ médiatique, c'est celle de Gilbert Collard. Et pourtant, ce grand habitué des médias n'était pas là, sur le plateau de TV Sud, face à ses autres concurrents ! Il s'est même permis de finalement « décliner l'invitation » sur fond de « menace », selon les propres mots de Pierre-Paul Castelli, animateur et actionnaire de la télévision locale qui a fusionné, depuis la fin de l'année dernière, avec LCM...
Voir le début du débat (et sa suite) proposé par TV Sud :
Et hier, ce 7 juin 2012, un sondage Ifop-Midi Libre donnait le candidat du FN à égalité parfaite avec l’UMP (Étienne Mourrut, député sortant) et le PS (Katy Guyot), avec 29,5% des voix au 1er tour.
Suite à ce manquement télévisuel qui questionne, la réponse est simple, pour Katy Guyot, qui a reçu ces deux derniers jours le soutien physique et symbolique de deux socialistes de poids, celui de Manuel Valls investi ministre de l'Intérieur suite à la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle française, ainsi que celui de Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris : « Il n'est pas venu, pourquoi ? Ce n'est pas parce qu'il avait peur, c'est parce qu'il nous méprise, c'est tout ! Ça aurait été La Chaîne Parlementaire, il serait venu... TV Sud, ça ne suffisait pas pour lui ! Il est assez méprisant des gens du coin... Sous prétexte de vouloir les servir, il se sert de ce vote de désespérance pour aller faire des effets de manches à l'assemblée nationale s'il était élu ! Moi, je veux absolument m'opposer à ça et je suis absolument opposée aux idées qu'il développe, parce que c'est quelqu'un qui est particulièrement ambiguë... »
« Ambiguë ». Le mot est lâché. Et il vrai que dans cette autre édition du Midi Libre (01.06.12), le journaliste Olivier Schlama a souligné un certain nombre de contradictions du candidat « frontiste », puisqu'il faut bien l’appeler ainsi : « Curieusement, Collard est loin de partager toutes les idées du FN : il est contre la peine de mort, défenseur des sans-papiers et de l’avortement. ''Le parlement sera mon prétoire, formule l’avocat. La première chose que je ferais, c’est la queue dans les administrations, à l’Urssaf, à Pôle Emploi, etc. où je recueillerais les doléances'' ».
Les prochaines doléances qui seront recueillies seront celles du suffrage universel et l'avenir dira si elles seront similaires au record enregistré en 1989, quand la commune gardoise de Saint-Gilles fut la première ville de plus de 10 000 habitants à se donner un maire FN en 1989, en l'occurrence Charles de Chambrun...